Les tarifs de traduction… un sujet de conversation qui réussit la prouesse d’être à la fois récurrent et tabou…
Tabou, parce que s’entendre sur les prix est illégal et aussi, par un effet de cercle vicieux, parce que moins on parle de nos prix, moins on sait ce que facturent nos collègues, et plus on craint d’en être affreusement éloigné.
Et récurrent parce qu’on aimerait quand même bien savoir : puis-je me rengorger fièrement que mes tarifs soient dans la fourchette haute ? Puis-je envisager de rehausser toutes mes factures pour atteindre le niveau de mes collègues ?
En définitive, on y pense tout le temps, on en parle assez peu et généralement pour aboutir au consensus qu’« on ne travaille pas pour des cacahuètes ! »
Pas pour des cacahuètes, donc. Et pour des fleurs ? Plusieurs de nos membres nous ont confié avoir eu la surprise agréable d’être payées… en bouquet de fleurs !
Et vous ? Vous est-il arrivé de voir vos traductions payées dans une monnaie insolite ?
« La semaine dernière, un monsieur très âgé habitant à 1 km de chez moi (que je ne connais pas) me demande la traduction d’un mode d’emploi pour son aquarium. Je lui explique que normalement je travaille avec les professionnels, pour des vraies traductions, etc. et du coup je lui traduis sa notice d’une centaine de mots au téléphone en 30 secondes. Bien sûr, je n’allais pas le faire payer pour ça. Et deux jours plus tard, la fleuriste d’Olivet me livre un gros bouquet de fleurs ! On aura tout vu en traduction 🙂 » (Régine A.)
« Payée en bouquet de fleurs, ça m’est déjà arrivé ! Je faisais une interprétation pour une master-class de piano (totalement bénévole, pour donner un coup de main à l’école de musique), et le directeur a débarqué le lendemain chez mes parents avec des fleurs et une bouteille de Montlouis 🙂 » (Aurélie H.)
« Le coup du bouquet de fleurs (une douzaine de superbes roses rouges), je l’ai eu une fois, il y a fort longtemps pour un monsieur que je savais âgé et que j’avais dépanné avec une traduction de quelques pages. Connaissant les faibles revenus des retraités, je lui avais envoyé une note d’honoraires ‘douce’ avec une précision selon laquelle je pouvais lui aménager le paiement. Résultat : paiement par retour + gros bouquet. » (Noëlle B.)
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